Réveil pénible...

Shiro était évanoui depuis longtemps. Combien de temps, ça, personne n'en savait rien. Il pouvait être plongé dans cet état comateux depuis quelques minutes, quelques heures, voir quelques jours ! Personne ne le savait, et ce n'était certainement pas l'interessé qui pourrait répondre.

Le corps frêle du garçon se mit soudainement à bouger. Il faut dire aussi qu'une pluie fine et grisatre commençait a tomber sur la ville, traversant les vêtement de Shiro pour venir le mouiller sur tout le corps. En même temps, étant donné qu'il était sur le ventre, la joue contre le sol froid, ce n'était pas bien difficile.
Le jeune japonnais cligna des yeux et tenta de se relever. Une douleur fulgurante à la nuque lui fit porter illico presto sa main droite à cet endroit. Un liquide chaud se fit sentir sous ses doigts, qu'il ramena à la hauteur de ses yeux. Du sang. Son propre sang, plutôt.

Se levant avec difficulté, le garçon passa un regard hagard autour de lui. Sur, il se trouvait encore dans les vapes, et ne tenait sur ses jambes que grâce à un vieux reflexe gravé en lui. Son regard voilé passa sur le paysage sans accrocher quoi que se soit. Son état n'était guère brillant, mais on pouvait le comprendre : rester grogui pendant quelque temps et se réveiller à cause de la pluie dans un endroit totalement inconnu, on peut difficilement trouver pire comme situation !

Quoi que... Bon passons, de toute manière, il semblait sortir des brumes de son cerveau, et retrouver peu à peu sa lucidité. Shiro regarda plus attentivement, et put enfin voir qu'il ne savait pas ou il était. Rassemblant des brides de mémoires, il réussit à se souvenir qu'il avait été arrété dans sa chambre, et qu'il s'était battu avec Yann contre les forces de l'ordres qui étaient venue les arreter.
Yann... Le garçon serra les poings et se demandait s'il était vivant. Ce maigre espoir fut balayé en un instant. Sa mémoire vint en effet lui rapeller ce qui s'était passé juste avant qu'il ne s'évanouisse. Le bruit d'un pistolet qu'on amorce, le son de la détonation de l'arme, le léger cri de douleur de Yann, son corps qui tombait lentement avec sur sa poitrine un trou rouge...

Shiro se boucha les oreilles et tomba à genoux. Non, non... Pas ça ! Les larmes coulaient le long de son visage, et il repensa à tous les moments qu'il avait passé avec celui qu'il aimait et qui était mort...
Il fut interompu dans ses tristes souvenirs par un bruit de pas. Se relevant en titubant, et sans se préocupper de ses traces de larmes, il regarda doucement autour de lui pour savoir qui était en train d'arriver...

Ce devait être la fin d’après midi, et depuis le petit matin, il pleuvait averse. Jusque là, Leo était resté dans le post de Police. Il avait procédé à 3 interrogatoires, et le reste du temps, il s’était occupé de paperasse. Chaque acte des gardiens devait faire l’objet d’un rapport à rendre chaque soir au sommet. Inutile donc de dire que le travail administratif ne manquait pas dans la ville… Les employés fourmillaient dans le bâtiment. Ces derniers temps, il y avait de plus en plus de gardien, il y en avait parfois même trop, et la plus part ne servaient à rien… Leopold avait d’ailleurs l’intention d’en faire part à ses supérieurs. Il y avait comme cela des périodes où ils étaient trop, comme des périodes où ils n’étaient pas assez. Il y avait aussi le problème de l’heure. A certaines heures il avait trop d’hommes dans les pattes qui étaient là à lui demander ce qu’ils devaient faire, et 20mn plus tard, plus personne, et juste au moment où il avait une tâche importante à confier.

Ce jour là justement, aux alentours de 18h30, il avait besoin d’un ou deux gardiens, pour aller s’occuper d’un arrivage de 5 prisonniers dans la Queercity. Mais il du y aller lui-même, faute d’employés à y envoyer. Ce fut donc en pestant qu’il se rendit sous la pluie jusqu’au point de rassemblement. Il avait comme vêtement de pluie une vieille cape usée qui trainait sur le sol et s’imbibait d’eau, comme beaucoup en avaient à cette époque. Il avait rabattu le capuchon sur son visage, ce qui lui donnait presque un air de grande faucheuse… Ses bottes raisonnaient dans les rues désertes, jusqu’à ce que finalement il arrive devant l’amas de 5 corps sur le sol. Apparemment, un seul était réveillé. Bien, ce serait donc à lui de s’occuper des autres.

Il s’approcha et lui donne un léger coup de pied dans l’épaule, pas vraiment pour lui faire mal, mais plutôt pour l’interpeller, comme il aurait tapoté son épaule s’il avait été debout en face de lui, et surtout s’il avait été son égal… Il n’attendit pas que l’autre donne un quelconque signe, et commença à parler d’une voix sèche :

-Tu réveilles les autres et tu les fais s’aligner devant moi, les mains derrière la tête.

Attendant qu’il s’exécute, il s’éloigna de quelques mètres, pour se coller au mur de l’enceinte, à un endroit qui était protégé par un petit toit prévu pour ce genre de situation. Il sortit ensuite une plaque de bois de dessous sa cape, sur la quelle se trouvait une feuille de papier, avec les noms matricules et descriptions des nouveaux arrivants. Il regarda la feuille rapidement. Il n’y avait aucun nouveau gardien parmi eux, parfait, le travail serait donc plus court.

Il s’adossa ensuite nonchalamment au mur, et attendit que l’autre exécute l’ordre reçu.

Un coup dans l'épaule le fit se retourner vers Léopold. Le jeune garçon remarqua alors qu'il ne le considérait pas comme son égal. Il faillit crier cette injustice, mais se retint d'instinc, comme s'il savait ce qu'il aurait à endurer si jamais il tentait de faire preuve de résistance.

-Tu réveilles les autres et tu les fais s’aligner devant moi, les mains derrière la tête.

Après avoir dit cela, le gardien alla se mettre contre un mur, et se mit a le surveiller. Tremblant un peu à cause du froid, le garçon s'approcha des autres prisonniers, et les réveillat le plus doucement possible. Lorsque tout le monde fut réveiller, Shiro leur explica rapidement la situation, et ce fut en grognant que tout le monde se mit en ligne devant Léopold, les mains derrière la nuque, comme il leur était demandé.

Le jeune homme aurait préféré être le dernier a se réveillé, il n'aurait pas eu à faire cela, mais il n'y pouvait rien, et le savais fort bien. Léopold regardait des fiches sur une plaque de bois, bien à l'abrit. Par contre, les prisonniers, eux, étaient entièrement trempés. Et pas qu'un peu !

Le japonais continuait à trembler, et se demandait combien de temps le gardien allait les laisser sous la flotte. Sa chemise blanche, qui était devenue transparente, lui collait à la peau, et n'importe qui qui s'amuserait à les regarder de dos verait le magnifique tatouage de Shiro dans son dos.

Léopold ayant fini de regarder ses fiches, il les regarda, et le garçon sentit un frisson lui parcourir l'échine. Cet homme n'avait pas l'air de faire dans la demi-mesure quand on lui demandait quelque chose. Sa cape noire avec une capuche lui faisait penser à un shinigami renégat qui était tombé sur terre. ce qui lui rendait encore plus antipathique l'homme qui les regardait...

[ dsl, pas beaucoup d'inspit]

A sa grande surprise, le jeune garçon chouineur s’exécuta sans faire d’histoire, les autres aussi Il arqua un sourcil. D’habitude, les nouveaux arrivants hurlaient, demandaient où ils étaient, etc.… Là, rien. Et bien tant mieux ! Cela ne faisait que lui faire gagner du temps, et mine de rien, passer la fin d’après midi dehors sous la pluie ne l’enchantait qu’à moitié… Il les toisa un instant, leur laissant le temps de se mettre en ligne, à quelques pas de lui. Il ne devrait pas avoir trop de problèmes avec eux, s’ils étaient dès le départ aussi docile… Enfin, il ne le savait que trop :il fallait se méfier de l’eau qui dort. Il soupira, et commença d’une voix puissante pour que les autres l’entendent malgré le fracas de la pluie martelant le sol :

-Je vais vous appeler un par un, à votre nom, avancez d’un pas, mettez les bras le long du corps et répondez « présent monsieur le gardien chef » !

Il s’éclaircit la voix, marqua un instant de silence, pour finalement commencer à énumérer des noms. Au premier, un jeune s’approcha. Il ne devait pas avoir 15 ans, il était en pleur, et tremblait comme une feuille. Il resta silencieux, ce qui lui valu un sermon musclé de la part du blond, et un coup de cravache sur la joue.

Après cela, tous ceux qu’il appela exécutèrent l’ordre reçu sans faire d’histoire, de peur de subir le même traitement que l’enfant. Leo appela celui à qui il avait ordonné de s’occuper des autres en dernier :

-Et pour finir, Shiro Ara.. . Ram… C’est quoi ce nom ?! Shiro Truc, ce sera plus simple !

Ah ce qu’il n’aimait pas les noms étrangers ! il n’était pas le seul ici a avoir un nom ainsi, mais c’était toujours une histoire pour arriver à les prononcer correctement. La plus part des habitants étaient anglais : normal, pourquoi un homosexuel étranger viendrait de lui-même habiter dans un pays où l’homosexualité était jugé comme illégale… Oui, c’est vrai qu’il était lui-même autrichien… Mais ça c’était une longue histoire.

Lorsque le gardien arqua un sourcil, Shiro se demanda ce qui pouvait bien le chiffoner. Peut-être qu'il n'avait pas l'habitude qu'on obéisse ainsi. le garçon n'eu pas le temps d'y réfléchir d'avantage, car Léopold leur dit :

-Je vais vous appeler un par un, à votre nom, avancez d’un pas, mettez les bras le long du corps et répondez « présent monsieur le gardien chef » !

Et il commença a appelé les noms qui se trouvaient sur sa liste. Le premier était un garçon qui semblait avoir 15 ans. Il pleurait, et il restait silencieux. Sa ne plus guère à notre gardien, qui le sermonna vigoureusement, et qui lui administra un coup de cravache sur la joue.

Le reste des prisonniers fut appelé, et ils s'exécutèrent sans rechigner. Quand ce fut son tour, Léopold dit :

-Et pour finir, Shiro Ara.. . Ram… C’est quoi ce nom ?! Shiro Truc, ce sera plus simple !

Shiro sentit la colère lui monter au nez. Avançant de quelques pas, il dit :

-Mon nom c'est Arame et non Truc...

Cette phrase était sortie toute seule. Sentant qu'il risquait de se faire réprimander sévèrement, il se prépara mentalement à recevoir des coups, et se raidit instinctivement...

Il fronça les sourcils. Pour qui ce gringalet se prenait il ? Il ne connaissait pas encore les lois de la ville… Et il n’allait pas tarder à les apprendre, de gré u de force. Pour commencer, quelques travaux pratiques, c’était toujours ce qu’il y avait de plus efficace. Leopold posa sa tablette de bois sur une table sous l’abri, et lentement, il s’avança vers le jeune homme, en enlevant sa capuche, laissant maintenant apparaître son visage aux nouveaux habitants. La pluie ne tarda pas à tremper ses longs cheveux blonds, mais qu’importe, il gardait une expression sévère, le regard fixé sur le jeune homme, et n’y prêtait pas la moindre attention.

Il se planta devant lui et le considéra quelques instants, avec un air méprisant. Il posa ensuite son index sur son front, et le fit reculer des quelques pas qu’il avait avancé précédemment. Il se baissa ensuite, pour avoir son visage à la hauteur de celui du gamin pour lui siffler :

-Quand je dis on avance d’un pas on avance d’UN pas, et quand je dis on répond « présent monsieur le gardien chef » ce n’est pas autre chose, compris ?!

Il lui donne une légère gifle, puis, il retourna sous l’abri, et regarda le petit groupe d’homme. Autant leur apprendre a vie rapidement. Il désigna du doigt Shiro.

-Remerciez votre camarade, grâce à lui vous ferez tout les soirs après le travail, et ce pendant un mois, le ménage dans le post de police. Chaque absence de votre part rajoutera une semaine à la punition pour lui et tous les autres.

Il toussota et reprit son papier, pour regarder dans quels appartements allaient être logés ces hommes. Le môme était avec les deux adultes, et Shiro lui était tout seul, dans l’appartement 2, qui n’était pas encore plein. Il soupira, les appartements ne se trouvaient pas dans le même bâtiment, ils étaient même assez éloignés… Ralala, il avait encore trois bons quarts d’heure sous la pluie… Sans compter qu’après cela son service ne serait pas finit. Il quittait la plus part du temps aux alentours de 20h30. Aller, il fallait expédier cela le plus rapidement possible.

-Ici vous êtes dans la Queercity de Londres, pas besoin de vous expliquer de quoi il s’agit… Je suis le gardien chef, et vous me devez à moi comme à tous mes collègues un respect et une obéissance sans faille. Au moindre écart au règlement affiché dans vos appartements, c’est une sanction. Je pense que c’est assez clair… Si vous avez des questions c’est maintenant !

Le gardien posa lentement sa tablette et se rapprocha de lui en enlevant sa capuche. En voyant l'air sévère du gardien, Shiro sentit un vague de peur lui saisir le coeur, mais il n'en laissa rien paraitre, serrant d'avantage les poings.

Léopold arriva enfin à sa hauteur, et tout en le toisant d'un air dédaigneux, lui posa l'index sur son front, et le fit reculer de quelques pas malgrès une faible résistance du garçon. Puis, le regardant d'un air mauvais, il lui siffla au visage :

-Quand je dis on avance d’un pas on avance d’UN pas, et quand je dis on répond « présent monsieur le gardien chef » ce n’est pas autre chose, compris ?!

La giffle qui suivit n'étonna qu'a moitié le garçon. Après tout il s'y attendait, mais était surprit que le gardien n'ai pas frappé plus fort. Pendant ce maigre temps, Léopold était retourné sous l'abri et dit aux autres :

-Remerciez votre camarade, grâce à lui vous ferez tout les soirs après le travail, et ce pendant un mois, le ménage dans le post de police. Chaque absence de votre part rajoutera une semaine à la punition pour lui et tous les autres.

Aussitôt, Shiro sentit sur lui le regard réprobateur des prisonniers. Mais il le comprenait, et ne lui en voulurent donc pas trop. De plus, un mois ne leur paraissaient pas être une punition trop sévère. Cela était sans doute vrai, mais Shiro aurait préféré être le seul puni, pour ne pas impliquer les autres. Mais bon, il n'allait pas le dire, de peur d'allourdir encore plus la punition.

-Ici vous êtes dans la Queercity de Londres, pas besoin de vous expliquer de quoi il s’agit… Je suis le gardien chef, et vous me devez à moi comme à tous mes collègues un respect et une obéissance sans faille. Au moindre écart au règlement affiché dans vos appartements, c’est une sanction. Je pense que c’est assez clair… Si vous avez des questions c’est maintenant !

Personne ne posa de question. Tous regardait Léopold, attendant la suite des instructions...

Il attendit quelques instants, mais comme bien souvent, personne n’osa dire le moindre mot. Prenant un air satisfait, il remit sa capuche sur sa tête, car pour la suite des opérations, ils devraient parcourir les rues de la ville. Il prit la feuille, laissant la plaquette de bois sur la table, la plia et la fourra dans sa poche, avant de revenir vers le groupes d’hommes. Il s’éclaircit une nouvelle fois la voix, et leur dit :

-Je vais vous conduire à vos logements. Je préfère vous prévenir de suite, je suis seul pour vous escorter jusque là bas, donc, je marcherai devant vous, vous me suivez sans faire d’histoire, à la queuleuleu, les mains derrière la tête. Le premier que je vois s’écarter du chemin, tenter de s’enfuir ou autre aura à faire à moi. Et s’il s’en va, ce seront les autres qui payeront pour lui, et il n’aura qu’à vagabonder avec sa conscience.

Il marqua une pause et eut un petit sourire

-De toutes façons j’ai vos noms, et vous ne parviendrez pas à vous enfuir ou à vous faire oublier dans cet endroit… Je vous retrouverai un jour ou l’autre, rien ne reste impuni ici !

Il leur fit signe de se mettre en position, comme il venait de le leur décrire. Après que tous se soient exécutés, il défroissa le papier de sa poche, pour regarder à nouveau les numéros d’appartement. Il ferma les yeux quelques instants, histoire de se remémorer le trajet à parcourir pour pouvoir y aller… Pour le numéro 34 il fallait aller vers l’est, c’était juste à côté des bains publics numéro 5, et pour le 2, c’était tout à fait à l’opposé… Et galère… Il soupira et rouvrit les yeux.

-De toutes façons, si vous partez… Vous vous retrouverez à la rue sans appartement…

Il haussa des épaules, puis, se mettant à la tête de ce curieux cortège, il se dirigea vers une des grandes rue de la Queercity. Mine de rien, cette pseudo ville était immense. Et ce n’était pas fini. Chaque jour, on leur amenait de plus en plus d’habitants, les homosexuels de Londres, mais aussi de toutes les petites villes alentours, qui ne possédaient pas leur propre City. Au fur et à mesure du temps, la ville s’agrandissait. Un an plus tôt, elle ne faisait même pas la moitié de la taille qu’elle avait aujourd’hui…

Voyant que personne ne se risquait à poser une question, le gardien sourit d'un sourire de félin et dit :

-Je vais vous conduire à vos logements. Je préfère vous prévenir de suite, je suis seul pour vous escorter jusque là bas, donc, je marcherai devant vous, vous me suivez sans faire d’histoire, à la queuleuleu, les mains derrière la tête. Le premier que je vois s’écarter du chemin, tenter de s’enfuir ou autre aura à faire à moi. Et s’il s’en va, ce seront les autres qui payeront pour lui, et il n’aura qu’à vagabonder avec sa conscience.

Aucune réaction. Il fit une pause et reprit :

-De toutes façons j’ai vos noms, et vous ne parviendrez pas à vous enfuir ou à vous faire oublier dans cet endroit… Je vous retrouverai un jour ou l’autre, rien ne reste impuni ici !

Lorsque ce petit discour fut fini, il leur fit un signe qui leur indiqua clairement qu'il devaient se mettre en position. Tous le firent sans rien dire, silencieusement. Léopold reprit :

-De toutes façons, si vous partez… Vous vous retrouverez à la rue sans appartement…

Charmante perspective. Tous à la queuleuleu derrière Léopold, ils le suivirent dans l'une des rues de Queercity. Shiro essaya de se faire un plan dans sa tête, au cas ou, après tout on ne sais jamais, même s'il sentait que c'était inutile de songer à la fuite...

[ dsl, pas d'inspi]

=> Appartement 2