Ton nouveau chez toi

=>Point de rassemblement


Leopold marchait d’un pas vif dans les rues, histoire de ne pas trop trainer sous la pluie. Ils ne croisèrent personne, ou presque. Et les rares habitants qu’ils croisaient se cachaient ou bien s’écartaient vivement de leur route. Après 10 bonnes minutes de marche en silence, et sans accros, ils arrivèrent au pied du bon immeuble. Leo consulta le panneau d’affichage dans le hall, et l’appartement 36 était –comme par hasard- au cinquième étage. Il soupira, et commença donc à monter les escaliers, pour finalement arriver devant une porte. Il sortit son passe partout pour l’ouvrir, les clés des habitants se trouvaient à l’intérieur, et finalement il entra, faisant signe à Shiro de ne pas les suivre, et de rester sagement dans le couloir.

Il fit rapidement les présentations des lieux et des règles aux nouveaux locataires, puis, il les laissa, et retourna dans le couloir en claquant la porte derrière lui. Il sortit de sa poche un étui à cigarette, et en tira une avant de la porter à sa bouche, et de l’allumer avec son briquet. Il ne fumait pas souvent, pour la simple et bonne raison que les cigarettes faisaient partie des choses les plus chères à se procurer en ces lieux. Il resta adossé à la rambarde d’escalier le temps qu’il la consomme, puis, finalement, il jeta son mégot sur le sol, et il l’écrasa avec son talon avant de reprendre les escaliers, pour enfin retourner dans la rue, en direction de l’appartement du petit dernier…

D’après ses calculs, ils en avaient pour encore 10 minutes. La pluie n’était plus si forte que précédemment, mais elle était toujours présente. Il se frictionna les bras, avant de reprendre le trajet. Il faisait froid, et le fait d’être trempé n’allait rien arranger… Il n’avait qu’une envie, retourné au post, où un feu brulait constamment dans la cheminée.

Il ne parla pas plus qu’au voyage précédent, et ils arrivèrent relativement rapidement devant la nouvelle habitation de Shiro. Il entra dans le hall, et vit que l’appartement numéro 2 se trouvait au premier étage. C’était déjà mieux… Il gravit donc les marches deux à deux, et arriva devant la porte adéquat, et entra. L’endroit était déjà habité. Les occupants devaient encore être à l’usine à cette heure. Il resta dans le couloir de l’entrée, et croisa les bras.

-Tu peux enlever tes mains de derrière ta tête…

Le détenue avait en tenait en effet cette position depuis près d’une demie heure déjà, ce qui était assez long… Inconfortable et éprouvant. Il devait avoir mal aux bras et aux épaules. Bah, au moins, ça l’aurait fatigué, et il n’irait plus râler sur quoi que ce soit, puisqu’il semblait de caractère à protester…

Après 10 bonnes minutes de marches sous la pluie, l'étrange troupe arriva en bas d'un immeuble. Le gardien prit la feuille u'il avait mit dans sa poche précedement, et après y avoir jeté un petit coup d'oeil, poussa un soupir d'exaspération.

Shiro comprit bien vite la raison de cette réaction en montant comme les autres les cinqs étages jusqu'a la chambre qui était attribuée aux autres, mais pas à lui, coup de bol du destin. D'ailleur, Léopold lui fit signe de rester dans le couloirs.

Pendant que ce dernier entrait dans la pièce pour expliquer les règles et faire la présentation des lieux, Shiro en profita pour enlever un peu d'eau de sa chemise. Il esperait qu'il n'allait pas tombé malade, ce qui serait surement un miracle, étant donné qu'il était peu couvert (une chemise et un pantalon, c'est pas très très chaud et pas très efficace contre la pluie si vous voyez ce que je veux dire ^^), et qu'il était trempé comme, voir plus qu'une soupe.

Pendant qu'il se questionnait vaguement sur son état de santé, le jeune japonais vit revenir le gardien, qui s'assit sur la rembarde de l'escalier pour fumer une cigarette qu'il venait de sortir d'un paquet se trouvant dans sa poche. Léopold resta sur la rembarde jusqu'a ce que sa cigarette fut fini, et une fois que cela fut fait, il écrasa son mégot du talon et repartit avec Shiro en direction de l'appartement de ce dernier.

De nouveau dix minutes sous la flotte. Le froid pénetrait profondément dans les os du garçon, qui tremblait toujours. Heureusement que marcher lui permettait de se réchauffer un minimum !

Le gardien ne lui parla pas jusqu'a ce qu'ils arrivent devant la porte adéquate, qui se trouvait au premier étage. Il lui dit :

-Tu peux enlever tes mains de derrière ta tête…

Shiro poussa un très léger soupir de soulagement et abaissa ses bras. Il est vrai que les tenir derrière la nuque lui faisait mal aux coudes. Se frictionnant les bras, il attendit une réaction de la part du gardien...

Après avoir laissé quelques minutes à notre jeune japonnais pour "admirer" le lieux ou il allait dorénavant habiter, le gardien s'éclaircit la gorge, et tout en montrant un papier collé au mur, il dit :

-Le règlement. Tu le liras, et tu le respecteras. Pour en faire un bref résumé… Tu obéis, et tu ferme ta gueule…

Résumé simple et facile à comprendre... Shiro sentait de plus en plus la fatalité lui tomber dessus, mais il s'avoua pas découragé pour autant, et écouta ce que Léopold lui dit :

-Je crois que pour le moment tu as 2 autres colocataires… Au total vous serez 4. Pas de changement d’habitation possible. Le couvre feu est à 21h. Ce qui veut dire que passée cette heure, c’est chacun chez soit, des inspections sont possibles à tout moment.

Trois dans cette seule pièce ? Eh bien ,bonjour les conditions d'hygienne ! Le gardien se posa contre un mur d'un air agacé. Il avait l'air d'en avoir marre de dire trente-six fois la même chose pour les nouveaux arrivants. Dans un sens, cela se comprennait.

-Des questions… ?

Shiro secoua négativement la tête. Il avait tout comprit, et n'avait rien à demander. Pas difficile le gamin...

Voyant que l’autre n’avait aucune réaction, Leopold haussa des épaules, et le bouscula légèrement pour pouvoir sortir de l’appartement. Il ne lui adressa pas un mot de politesse, ni même un regard. Pour lui, leur parler comme à des humains, c’était comme si un agriculteur venait dire bonne nuit à ses moutons. Dorénavant, il apprendrait les règles seul. Et ce n’était pas difficile, puisque les règles étaient partout...

Il descendit donc au rez-de-chaussée, pour prendre la direction de post de police qui n’était pas très loin. La pluie avait redoublé d’intensité, aussi, quand il arriva enfin à destination, il était trempé. Il se posta donc sur le bureau qui se situait devant la cheminée, pour y faire son travail tout en se réchauffant à la chaleur du feu de bois.

Le reste de sa journée se déroula sans encombres, il n’eut plus à sortir du post que pour rejoindre son propre appartement, aux alentours de 20h30. Arrivé, il se coucha directement, fatigué par sa journée, et un peu fiévreux. Il appréhendait le lendemain, car même s’il avait une fièvre de cheval, et arrivait à peine à se lever, il devait se rendre au boulot, faute de quoi il perdrait son post privilégié, t même peut être son post de gardien tout court. Il ne pouvait tout simplement pas se le permettre, car il était tellement odieux avec les habitants, et même avec certains gardiens, qu’il n’aurait certainement pas pu survivre en tant que détenus : les autres lui auraient fait sa fête.

[Pardon du retard, et en plus c'est court... Mais je ne savais pas du tout comment clore x) ]