Queercity
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 Une triste réalité

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Ervin Heargreaves
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Ervin Heargreaves


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MessageSujet: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMar 24 Juin - 16:22

Ervin marchait calmement, dans cette ville qu'il connaissait maintenant par coeur. Chaque rue, chaque pierre, à force de traîner le soir, dans cette endroit lugubre, il s'y était habitué. Alors il marchait, comme toujours, dans cet atmosphère oppressante qu'il finissait presque à apprécier.
En réalité, il n'avait aucune raison de se sentir oppressé. Il était gardien, il avait tous pouvoirs sur "ses" prisonniers. Certes, les conditions de vie changeaient énormément de ce qu'il avait pu connaître, mais bon, il n'était pas particulièrement à cheval là dessus, même si il tenait quand même à un minimum de confort et qu'il ne crachait pas sur le luxe - et ce, probablement de par son éducation, ou du moins en grande partie.

Et pourtant, chaque jour, Ervin ne faisait que constater une triste réalité. Les homosexuels enfermés dans une ville-prison, jetés au loin, écartés dans la société de peur que cela ne se transforme en une maladie. Le jeune homme n'était pas révolté contre cette pratique, mais il trouvait ça triste, pas pour lui, mais pour les humains qui vivaient en dehors de ces murs. D'un part, parce que ceux qui venaient là devaient sûrement avoir des liens, des amis, de la famille - contrairement à lui. Mais aussi parce que le mode devait être bien bas pour s'adonner à ce type de méthodes.
Il n'avait jamais été particulièrement idéaliste et ne se faisait ausune illusion sur le monde, d'autant plus qu'il avait vécu assez d'épreuves pour arrêter de rêver. Malgré tout, il aimait à penser que les choses pourraient s'arranger. Et ce surtout parce qu'il trouvait que les méthodes du gouvernement étaient absurdes, et qu'il suffirait d'une once de logique pour redesser la barre.
Mais bon, en ce moment il devaient avoir d'autres chats à fouetter. Ils avaient sûrement créé un service d'homophobes pour se charger de dénicher et d'enfermer ceux "qui ne devaient pas faire partie du monde", et maintenant ils s'occupaient probablement de tout autre chose.

En fait, Ervin traversait une sorte de période de déprime ou plustôt de mélancolie. Tous les jours, il réfléchissait sur sa condition, sur celle des autres, gardiens comme prisonniers, et il trouvait ça malheureux... Mais à vrai dire, il était surtout en colère de ne rien pouvoir faire, colère transformée en tristesse, parce qu'il ne se faisait pas d'illusion sur son sort.
Alors il continuait à marcher. Espérant inconsciemment trouver quelque chose qui puisse le faire sourire, ou éprouver un quelconque sentiment différent de celui qui l'entourait alors. Et ce n'était pas gagné, loin de là...

Et là revenait l'éternelle rengaine : il n'était pas si mal logé, il faisait ce qu'il voulait, dans la limite du possible, il avait le droit de s'énerver sur les prisonniers quand il voulait se détendre - drôle de façon de se détendre me direz-vous? - et il avait l'illusion d'être libre.
Et après tout l'illusion, c'était peut-être pas si mal. Mais pouvait-on parler d'illusion lorsque l'on était conscient que celle-ci existait. Ou n'était-ce que l'illusion volontaire d'une illusion involontaire?

Assomé par ces questions, Ervin revint à des considérations plus simples : pour l'instant, il se sentait seul. Cela faisait longtemps qu'il n'avait parlé avec personne, qu'il n'avait rencontré personne en dehors de son "travail", ou plutôt de son poste de corrompu. Il n'en était pas encore à se parler - encore qu'avec sa tendance schizoïd, cela passait - mais il n'en était pas loin.
Après tout, cette ville avait peut-être pour but de devenir un asile géant, de les transformer en fous...
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Joshua Fion

Joshua Fion


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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMar 24 Juin - 18:33

Après son travail à l'usine, Joshua s'était mis à exploiter un peu la ville. Cela ne faisait pas encore longtemps qu'il était ici, à Queercity, et sa mauvaise humeur commençait à se voltaliser peu à peu, laissant place à... oui à quoi au juste ? Pendant ses excursions, il s'était rendu compte qu'ils étaient tous enfermés dans cette ville, comme des rats dans une cage. Il n'avait trouvé jusqu'à présent aucun moyen pour envisager une quelconque fuite. Désespéré, le jeune homme s'accrochait tout de même à l'idée qu'il devait y avoir un quelconque endroit qu'il n'avait pas encore visité qui lui donnerait une possibilité de fuite.

Mais fuir... pourquoi bien fuir ? Qu'est-ce qui l'attendait, maintenant, de l'autre côté ? On l'avait déclaré homosexuel. S'il fuyait, on va le rattraper à nouveau, à moins qu'il ne réussi à quitter le pays. Et comment ? Avec quel argent ? Avec quels moyens ? Il y en avait pas. Fuir ne servirait à rien. Il ne pourrait jamais revoir les personnes qui lui sont chers, ni Natacha, ni sa famille. Il ne pourrait même pas espérer avoir une vie meilleure une fois sorti d'ici. Son regard glissait sur ses vêtements. En si peu de temps, ils étaient déjà si sales et usé. Il lui en fallait des nouveaux un jour... Mais le salaire était tellement petit qu'il avait de la peine à payer son loyer et à se nourrir. Ses habits devaient donc encore tenir un bout de temps. Oui, à quoi bon fuir ? Ici ou à l'extérieur, il aurait une vie misérable à présent. Il n'aurait jamais les moyens de rebâtir avec ses seules mains une vie de l'autre côté.

Il poussa un soupir et s'adossait contre le mur d'une maison, levant la regard vers le ciel. Il était gris. En Angleterre il faisait toujours mauvais, mais avec l'échappement des fabriques et usines, Joshus avait l'impression qu'il y a constamment une couche grise par dessus la cité. Comme si on privait ses habitants même du peu soleil qu'il y avait.

Pouvait-il encore tomber plus bas, tout en étant inoscent ? Enfin..., beaucoup de gens ici étaient inoscent. Oui, parce qu'après tout, où était la faute dans le fait d'aimer ? Les criminels étaient ceux qui abusaient des autres, comme un certain professeur qu'il aimerait envoyer au diable ! Eux, et seulement eux, devaient subir le cauchemar de Queercity !

Pris d'une soudaine vague de rage, le jeune homme se détâcha du mur et donnait un fort coup de pied dans une pierre non loin. Elle volait dans les airs, rebondissait sur le mur d'une maison et attérissait devant les pieds d'un promeneur que Joshua n'avait pas remarqué venir. Le jeune lâcha un juron en gaelic avant de s'adosser à nouveau contre le mur et se laissa glisser ensuite à terre. Il était déboussoolé. Il ne savait plus quoi faire, quoi penser. Il avait l'impression d'avancer à tâtons entouré d'obscurité qu'était devenue sa vie, en cherchant le droit chemin à suivre. Il ne lui fallait pas beaucoup, juste un peu de lumière, une petite chandelle, une petite bougie pour pouvoir retrouver sa route. Mais il pensait que ce n'était pas dans une ville comme celle-ci qu'il allait trouver une petite bougeait qui pourrait l'aider. Pour le moment tout lui semblait hostile à Queercity. Serait-il donc condamné à errer aveuglement dans l'obscurité pour retrouver le droit chemin ? Il pensait aux mythes grecs qu'on lui avait enseigné à l'école, à côté du latin. Oedpie s'était crevé les yeux pour pouvoir retrouver la bonne route. Il devait peut-être faire pareil ?

C'était à cette pensée idiot qu'il se rendait soudainement compte de la présence de quelqu'un. Il redressa la tête vers le promeneur, semblait méchament surpris de ne pas se retrouver seul, et sauta sur ses pieds. Il n'avait même pas regardé l'heure, il ne savait pas si le couvre-feu était déjà tombé ou non. Si oui, il était mal barré, car cet homme devant lui était trop soigné pour pouvoir être un simple habitant.


Dernière édition par Joshua Fion le Mar 24 Juin - 21:43, édité 1 fois
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Ervin Heargreaves
Schizoïd guardian
Ervin Heargreaves


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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMar 24 Juin - 19:53

(techniquement j'ai plus mon katana)

Continuant à marcher, Ervin se questionna. Il n'avait jamais songé à la fuite, pensant que les autorités n'étaient quand même pas idiotes au point de laisser à leurs prisonniers un moyen de se soustraire à cette ville. D'un autre côté, s'enfuir, tous les prisonniers devaient y avoir pensé, alors pourquoi pas lui?
Inconsciemment, Ervin pensait qu'au moins, ici, il ne ferait de mal à personne, enfin, plutôt à moins de monde, car il avait moins de chance de tomber que quelqu'un. Même si il faisait une crise de schizophrénie, encore faudrait-il trouver une victime, et si il se débrouillait pour toujours se promener, il ne devrait pas y en avoir beaucoup, si tant est qu'il reste dans un coin calme.

Marchant de rue en rue, il se disait qu'ici au moins, il ne rencontrerait personne lorsqu'il entendit un bruit. Il pressa le pas, et, alors qu'il arrivait à l'angle de la ruelle, un caillou vint s'échouer à ses pieds. En regardant autour de lui, il aperçu un jeune garçon, qui semblait particulièrement énervé et qui devait être un prisonnier. Il ne se rappelait pas avoir lu sa fiche. De toute façon, ce n'était pas bien grave.
Lorsque le prisonnier sembla comprendre à qui il avait à faire, il sembla, comme tous les autres - ou presque - apeuré. Il n'y avait rien détrange à cela. Les gardiens n'étaient pas réputés par le gentillesse, à croire que lorsque l'on avait de l'argent, on était ofrcément méchant. D'ailleurs, Ervin n'échappait qu'à moitié à la règle.

Il sortit d'un coup de cette phase de déprime, changement brutal qui provoqua également un changement de personnalité.
Un léger sourir naquit sur ses lèvres. Ervin n'avait pas vraiment envie de brutaliser ce gamin, mais il avait envie de jouer avec lui, de s'amuser un peu avec la peur de ce garçon, de voir son visage privé de naturel.


*Tu ne peux pas m'échapper, parce que tu sais que je te retrouverai...*

Avec délectation, le jeune noble ressentait toute l'étendue de son pouvoir, et le savourait. Pour entrer en matière, il choisit de lui dire quelque chose d'habituel qui le mettrait en tort... Voyons, quelle heure était-il déjà?

- Et le couvre feu? demanda-t-il d'un ton qui laissait transparaître une part d'excitation.

C'était la question la plus banale, mais aussi la plus utile qui soit. Elle permettait à Ervin de montrer à l'autre qu'il lui était supérieur, tout en restant, pour l'instant, dans quelque chose de calme. Il ne voulait pas lui montrer ses intentions tout de suite, il préférait de loin attendre, étudier sa réaction et choisir ses mots pour jouer de sa position, en tout subtilité.
D'ailleurs, ce n'était pas son habitude. Il était plutôt du genre à y aller franco, à directement entrer dans la matière. Mais aujourd'hui... aujourd'hui était un autre jour, aujourd'hui il voulait simplement... se distraire. Le gamin ne pouvait rien lui refuser, et dans le pire des cas, il était armé. Rien que ça, ça lui donnait des frissons. Il se mordit légrement la lèvre inférieure et resta à une distance raisonnable du garçon. Pour l'instant, il n'avait pas envie de le faire fuir, car il se verrait dans l'obligation de lui courrir après. Il ne voulait pas se fatiger, juste faire monter la tension qui était déjà bien présente, lorsqu'il était arrivé.
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Joshua Fion

Joshua Fion


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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMar 24 Juin - 21:43

(oh pardon, je vais modifier ce détail ^^" J'avais lu la fiche de ton personnage pour être sûr, et il y est écrit qu'il porte une arme... je vais donc enlever cela...)

Joshua dévisageait le garde non sans angoisse. Pour le moment, il avait réussit à les éviter sans grands problèmes... ou plutôt, il avait réussit à ne pas s'attirer des ennuis en provoquant inutiilement le désir des surveilleurs de bien faire leur boulot. On dirait que maintenant, il devait faire preuve de beaucoup de souplesse pour s'en sortir. L'homme souriait. Cependant, le sourire ne lui inspirait pas confiance du tout. Oh, par contre, s'il croyait pouvoir l'intimider en lui montrait qu'il était hiérachiquement supérieur à lui, il s'était trompé ! La superiorité, il ne s'en était jamais occupé, même si certains professeur avaient bien tenté de lui faire entrer par force dans la tête qu'il devait lui obéir. Cela n'avait pas aidé. Pour se faire obéir et respecter par Joshua, il ne fallait pas miser sur un statut hiérachique supérieur ! Du tout ! Cela le rendait encore plus farouche et encore plus désobéissant.

Ainsi, la première phrase que prononçait le garde l'irritait, et il fermait la main gauche en poing.


- Théoriquement, lui répondit-il, on ne peut pas fuir quand on est déjà enfermé dans une cage. Cela reviendrait à tourner en rond.

Et il avait réellement pas envie de fuir et de devoir craindre à chaque croisement de rencontrer l'homme à nouveau. Surtout que les guardiens n'étaient pas très réputés pour leur gentillesse. Autant ne pas lui donner une raison de plus à exercer son autorité sur lui. De plus, Joshua n'avait pas très envie de jouer au chat et à la souris. Surtout quand il était la souris déjà enfermée. Il était certes un rebelle, mais il avait encore un peu d'intelligence à utiliser pour ne pas se jeter directement dans la gueule du loup.

Le couvre feu... Et le couvre- feu ? Une question simple mais efficace. Le jeune garçon lâcha un nouveau juron en gaelic. Le guardien pouvait toujours se jouer de lui, et vue l'arrière-ton excité de celui-ci, il y avait un petit pourcentage de chance. Par contre, le guardien semblait visiblement essayer de lui faire peur en lui prouvant encore et encore qu'il lui était supérieur. Et alors ? Il en avait carrément rien à foutre ! Au contraire, dans le fond, ces gens-là étaient bien ennuieux. Car à la fin, ils essayaient tous de se faire obéir par la même méthode : Exercant leur superiorité sur celui qui leur était théorétiquement inférieur. Au fond, c'était un comportement bien lâche de se cacher derrière un quelconque statut et de tabasser les moins haut classés mentalement ou physiquement. Raison de plus de ne pas montrer de signes de peur et d'angoisse face à cet homme.


- Je m'excuse, mentait-t-il simplement, mais je suis nouveau par ici. Le guardien que j'avais rencontré à ma venu s'est contenté de me faire comprendre que les guardiens ont tous les droits et que les habitants n'en ont aucun. Il ne m'a pas fait part de l'heure du couvre feu.

Joshua était têtu, tellement qu'il n'écoutait pas l'angoisse au fond de lui. Il savait qu'un jour, il allait se prendre une très belle correction par un de ces imbéciles supérieurs, mais malgré cela, il n'avait pas envie de flâcher devant ce genre de personnes pour autant.
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Ervin Heargreaves
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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMar 24 Juin - 23:17

(Le *Tu ne peux pas m'échapper, parce que tu sais que je te retrouverai...* c'est pas une phrase mais une pensée d'Ervin.)

Le jeune homme avait beau faire de la philosophie - mal placée d'ailleurs, car on pouvait parfaitement fuir quelque chose dans une cage, un sentiment ou même quelqu'un - et se donner un ton plus ou moins assuré - et il mentait en plus! - Ervin devinait sa peur. D'une part avec quelque chose de purement mathématique : le pourcentage de prisonniers qui n'avaient pas peur était infime, et d'autre part parce qu'il n'était pas bête.
On ne ment pas effrontément quand on a rien à craindre. Et même si mentir en sachant que l'autre va le savoir représente la volonté de quelqu'un de paraître assuré, Ervin n'y croyait pas. C'était humain, c'était comme ça. Mais Ervin, à ce moment précis, n'avait absolument rien d'humain. Il était semblable à un animal posté en face de sa proie, et il se délectait de son pouvoir, comme un renard qui a acculé un lapin.

Et là, Ervin, et ce pour une raison inconnue changea à nouveau de personnalité. Son visage changea tant d'expression qu'il était aisé de voir que le changement avait opéré et que ce n'était en aucun cas un stratège vaseux pour effrayer.


- Je suis schizoïde.

Il dit ça d'un air complètement désintéressé, puis, revenant à son interlocuteur:

- Mais, même si je suis "gentil" en ce moment, inutile de me prendre pour un con.

Parce que bon, il voulait bien être gentil, ou du moins, pas trop méchant, mais il n'aimait pas qu'on le prenne pour plus bête qu'il n'était. D'autant plus qu'il pensait que c'était une juste une façon de se sentir - inconsciemment - supérieur en jugeant l'éventuelle connerie de son interlocuteur. Peut-être avait-il une vision des choses déformée, ou peut-être était-ce la réalité.

- Tu classes les habitants dans deux catégories? Les méchants gardiens, et les gentils - ou du moins pas trop méchants - habitants? Et tu penses que tous les gardiens sont les mêmes alors tu leur tiens tête? Parce que tu n'aimes pas lâcher, parce que tu es têtu et que même si tu te trompes sur deux plus deux, tu te convaincras toi-même que tu as raison? De toute façon tu vas trouver un moyen de me contredire parce que tu ne veux pas perdre la face et tu vas me dire que je me fais des illusions. Mais peut importe.

Il marqua une pose. C'était sorti tout seul, parce que l'attitude du garçon l'énervait profondément.

- Tu n'aimes pas les gens qui se croient supérieurs? Certes, mais tu croies aussi que certaines personnes se croient supérieures alors que c'est faux.

Là il parlait de son autre personnalité. Parce qu'il ne se sentait en aucun cas supérieur à l'autre. Il se délectait de sa position de supériorité qui était indéniable. Après, qu'il soit supérieur ou pas, il s'en moquait pas mal, tout ce qu'il voulait, c'était utiliser sa position. Mais ce gamin prétentieux ne voudrait sûrement pas en entendre parler, alors Ervin ne le mentionna pas.
Pourquoi avait-il du tomber sur un gosse comme ça?


- Tu trouves ça insupportable hein! Sache que moi aussi, mais ce qui est bien plus insupportable, c'est ta putain d'attitude, comme si tu savais tout, comme si tu devinais tout à la première phrase, à la première occasion ou même au premier regard.

Maintenant il n'avait plus rien à lui dire, il ne voulait plus tomber sur lui, mais il attendit quand même un peu, au cas où.

(HS : fais attention, parce que, sauf si je fais de l'OOC, le RP est bientôt finî... ^^'' Ce serait dommage. xD)
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Joshua Fion

Joshua Fion


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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMer 25 Juin - 0:17

[Han zut, j'ai encore confondu des * avec des ".... *va s'acheter des nouvelles lunettes et va relire le dernier post d'Ervin trois fois avant de répondre*.]

Joshua reculait de quelques pas, méchamment surpris. Un shizo ? Excellent, il n'aurait pu tomber mieux ! Le guardien lui disait qu'il était en ce moment "gentil". Gentil ? D'accord, on est prudent dans ce cas-là.... D'ailleurs, l'autre ne tardait pas à lui passer un savon miraculeux qui était au moins aussi violent qu'une bonne gifle bien placée. D'ailleurs, une gifle si bien placée que Joshua se calmait immédiatement. Il restait cependant sur ses gardes en croisant les bras devant la poitrine.

- Je suis peut-être une tête de mûle par excellence, répliqua-t-il, mais pas au point de virer en un crétin fini. Je sais encaisser une défaite s'il le faut, et là j'en ai choppé une excellente. Et deux plus deux, ça fait quatre aux dernières nouvelles.

Joshua marquait une pause., puis continua, voulant tout de même se défendre un minimum. Il savait que le guardien avait tout à fait raison, et il n'allait pas le nier sur ce coup-là. Tête de mûle ou pas, il savait reconnaître une défaite et pas s'enfoncer plus dedans.

- Je suis nouveau, insista-t-il en disant la vérité, on m'a expliqué les règles de cette ville en divisant les gens dans les deux camps que vous avez mentionné. À l'entendre, cela donnait une très forte impression de méchants guardiens et de gentils habitants. Est-ce pas tout à fait normal que j'y crois jusqu'à preuve du contraire que je n'ai pas encore eu ?

Le jeune garçon poussa un soupir et se passa une main dans les cheveux. D'accord, avec celui-là, on était un peu plus prudent qu'avec les professeurs de l'école. C'était décidemment une autre paire de manche, du coup. De même, il le rendait assez perplexe. Peut-être venait-ce de sa shizophrénie, mais il n'arrivait pas à cerner l'autre... ce qui lui donnait une raison de plus de dompter son côté rebelle et gamin.

Le guardien continuait à parler et cette fois-ci frappait là ou ça faisait mal. Cette raclée qu'il venait de recevoir, elle était réellement violente. Peut-être qu'il y était allé un peu trop fort, après tout.


- Cette putain d'attidude, répliqua Joshua sur la défensif, est la seule chose qui me permet d'avancer pour le moment. Le reste c'est brisé en morceaux, et je suis en train de faire les renovations.

Ce n'était pas faux. Joshua devait encore digérer ce qui venait de lui arriver. C'était un grand bout qui pesait lourd dans l'estimac. Au moins cette attitude de rebelle, c'était facile à faire, claire et nette. Il y avait les bons et les méchants, et il était toujours le gentil. C'était facile d'avancer avec une attitude pareille quand tout semblait incertain. Et cela évitait de s'engouffrer dans une réflection sans fin et désespérante. Il s'agissait peut-être d'une sorte de protection. Et cet homme l'avait brisée en quelques phrases bien placées, laissant Joshusa vulnérable. Non, ce n'était pas avec son attitude de tête de mûle qu'il allait s'en sortir de cette situation.

- D'accord, abandonna-t-il, j'ai loupé l'heure. J'ai aucune idée si le couvre-feu est déjà tombé ou pas, j'ai aucune idée de l'heure tout court. Et avec un ciel aussi couvert c'est dur de la deviner.


[Voilà, j'espère que cette fois-ci j'ai rien gaffé *va aller s'enterrer dans un trou* et que Joshua a bien réagi sur ce coup-là....par contre, j'ai parfois eu un peu de mal à comprendre certaines phrases... la syntaxe me dépassait (je suis non-francophone ^^")]
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Ervin Heargreaves
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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMer 25 Juin - 1:41

(D'accord, je vais essayer de faire attention. Ptet que c'est moi qui écrit n'importe comment aussi. ^^' Enfin, change pas le caractère de ton perso pour moi!)

Le garçon, à chaque phrase que balançait Ervin, dans un élan d'énervement, peut-être causé au stress de la situation, semblait se résigner. Il répondit dans une grande tirade que le jeune homme ne manqua pas d'analyser, plus par habitude que par nécessité. De toute façon, il ne jouait rien ici. Il espérait juste ne pas refaire de crise de schizophrénie, parce que finalement, il n'avait pas l'air trop méchant.

Premièrement, il reconnaissait que le gardien avait raison. Ca, c'était un bon point. Et puis, pour qu'un garçon comme lui se plie à ses paroles, il devait avoir été sacrément touché par ce qu'il avait dit. Ervin avait peut-être laché trop de choses d'un coup, mais il avait quand même eut une bonne raison de faire ça, car il ne faisait jamais rien sans raison.
Mais en tant que "tête de mule attitrée" il continua à parler, essayant tout de même de se défendre. Pour cela, le jeune homme ne lui en voulut pas, après tout, c'était normal.

Ensuite, il rappela qu'il était nouveau. Bon, certes, ça de toute façon, ça ne changeait aps grand chose à la situation si? La question du couvre-feu, c'était une question en l'air.
Et puis il parla, cette fois, de la triste réalité qu'Ervin ne faisait, il y avait encore quelques instants, que constater. Là il marquait un point. C'était vrai, pour ceux qui avaient des marques, contrairement à lui, ils avaient été arrachés à leur monde.

Il attendit calmement que l'autre finisse. Il avait maintenant l'air plus abattu qu'autre chose, mais Ervin se méfiait tout de même de ce genre de choses, c'était trop facile de se faire passer pour l'a victime comme ça.
Et puis le garçon aborda à nouveau le couvre-feu. Le jeune noble s'en moquait, du couvre-feu, après tout...

Comme celui-ci semblait avoir fini, Ervin reprit quelques points.


- Faire des amalgames sur les gardiens, ça ne t'apportera pas plus que si tu étais sur la défensive.

Il parlait calmement et n'était plus énervé. Il voulait juste expliquer sa vision des choses, il n'avait pas envie de l'affronter, c'était inutile et fatiguant.

- Au sujet de tes... rénovations. Je ne sais pas ce que tu ressens, avoua-t-il d'un ton légèrement triste.

Il n'avait jamais rien eut, à part de l'argent et quelques illusions dans le passé. Et maintenant, à ce moment précis, il n'avait pas plus de choses que si il était dehors. Pas beaucoup plus de libertés, pas plus d'amis, pas plus de famille. Alors le concept, bien qu'il le comprenne globalement, lui échappait un peu. Même si il avait tout perdu, il s'était forcé à oublier.

- Le couvre-feu est tombé, et à vrai dire, je m'en fout.

Voilà. Finalement, pas de quoi s'énerver. Mais au moins, ça avait eu le mérite de calmer un peu ce gamin survolté. Voyant qu'il n'avat quand même pas l'air très à l'aise lorsqu'il parlait de ce qu'il avait quitté, il dit.

- Si tu te sens mal, j'imagine que c'est normal, si tu hais ceux qui t'ont emprisonnés, c'est normal. Tu peux m'en parler si tu veux. D'une part parce que je n'ai pas que ça à faire de te juger, et puis parce que je pourrai peut-être détruire tes préjugés. Enfin, si je ne fais pas de crise.
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Joshua Fion

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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedVen 27 Juin - 23:30

[Je t'assure que je change pas son caractère ^^ Toutes ses réactions sont dans le possible de son caractère. Il est un peu déprimé là, du coup, une bonne gueulade suffit pour briser sa résistance de rebelle mal élevé...]

Le jeune Joshua écoutait attentivement Ervin jusqu'au bout. Finalement, ce garde n'avait pas l'air si méchant que ça... cependant, il restait sur ses gardes. Il était shizo, il ne fallait pas l'oublier ! Mais il se détendit un peu. L’autre ne semblait pas chercher la querelle, ni vouloir jouer le garde supérieur qui peut chamailler les pauvres habitants. Peut-être que Joshua s’est réellement mal imaginés les relations dans cette ville et le comportement des gardiens ? Il avait peut-être trop généralisé… Peut-être.

Ervin lui avait qu’il ne comprenait pas ce que ressentait Joshua quand ce dernier lui avait parlé de « rénovations ». Le jeune garçon devenait songeur. Il ne pouvait s’imaginer comment on ne pouvait pas comprendre. Mais en même temps, il ne connaissait pas le gardien, ni sa vie passée. Mais il devait être riche pour avoir pu se payer la position de garde. Avait-il donc rien eu à perdre quand il avait été amené ici ?

Encore un grand soulagement, il s’en fichait du couvre-feu ! Cela détendit Joshua encore plus, et il changeait de position : Il enlevait les bras croisés devant la poitrine pour les engouffrer dans les poches de son pantalon, écoutant les derniers mots de l’homme.


- Je n’en veux point à ceux qui m’en emprisonnés, fit-il songeur, ils n’ont fait que leur boulot, ni plus, ni moins. Je ne peux même pas dire qu’ils m’ont spécialement maltraité. J’en veux qu’à une seule et unique personne : Cet abruti qui m’a sauté dessus en pleine rue pour m’embrasser alors que lui avait rien demandé, et que j’avait un rendez-vous avec une fille.,

Il ne faisait aucun doute que Joshua haïssait profondément cet « abruti », cependant le jeune garçon décida de garder son calme, et il s’adossait contre le mur d’une maison.

- Je vous envie un peu,, dit-il, si vous ne comprenez pas ce que je voulais dire par rénovations, vous n’avez pas dû avoir beaucoup de chose à perdre. Moi, j’ai beaucoup perdu…, tout ce qui m’est cher au cœur est à présent intouchable. De plus… j’n’ai pas encore réellement digéré ce qui vient de m’arriver, cela me déboussole. ,

Il ne savait pas pourquoi il disait cela. C’était la première fois qu’il se confiait en parti à quelqu’un et en plus à un parfait inconnu. Ou bien, c’était peut-être justement pour cela qu’il lui racontait un peu sa vie et ses soucis. Il pouvait garder de la distance. Cependant, ici à Queercity il y avait beaucoup de gens qui ne le connaissait pas. Alors pourquoi ce gardien ? Peut-être parce qu’il l’avait choppé en pleine réflexion douloureuse. Oh et puis, peu importe. Il réfléchissait trop. Cela lui donnait presque envie de rejouer son rebelle et de s’enfoncer dans le mur alors que la porte est juste à côté. Cela faisait mal, mais au moins on se torture pas soi-même avec des réflexions à deux balles.
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Ervin Heargreaves
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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedSam 28 Juin - 16:48

Ervin, les yeux dans le vague, ayant fini sa longue tirade - et ce sans une seule interruption, ce qui le surprit légèrement - réfléchissait. Il y avait tant de choses auxquelles il n'avait jamais goûté. L'amour, l'amitié, la peur. Autant de choses si simples que tout le monde avait, un jour, touché du doigt. Lui, il était resté en dehors de tout ça, se contentant de vivre pour mourir, de se battre pour se venger. Triste vie, et pourtant il n'était pas malheureux, juste un peu nostalgique.

Etrangement, le jeune prisonnier lui révéla qu'il n'en voulait pas aux dirigeants du gouvernements qui l'avaient emprisonné dans cette Queercity. Ca, Ervin ne le comprit pas du tout. Etait-ce parce qu'il dramatisait la situation - ce n'était pas son genre - ou parce qu'il était directement concerné? Ils... "ont fait leur travail". Mais était-ce un travail à proprement parler? Enfermer les homosexuels dans une ville où ils logeaient comme des animaux tournant en rond dans une cage miteuse? Et puis, était-ce juste de faire cela. La réponse était logique.
Le jeune garçon expliqua ensuite la méprise qui s'était produite avec l'autre garçon. C'était donc pour ça qu'il se fichait de ceux qui l'avaient amené ici? Après tout, c'était normal, qu'est-ce qu'un hétéro pouvait bien comprendre à ça? Mais...


- Tu n'aimes pas les homos pour parler de la sorte? demanda Ervin sans pourtant attendre une réponse, simplement pour faire réfléchir le jeune garçon sur sa phrase.

Qui pouvait souhaiter à quelqu'un ce genre de vie? Peut-être ce gamin était-il persuadé de pouvoir sortir un jour - Ervin en doutait - et donc de pouvoir oublier cette mésaventure. Mais le gardien avait du mal à saisir le fait qu'il ne leur en veuille pas... Après tout, l'autre avait bien le droit de lui sauter dessus, ce n'était pas bien méchant et il aurait été difficile de porter plainte pour abus, d'autant plus que la chose aurait été totalement ridicule et inutime. Le fautif n'était donc pas là... Mais Ervin ne dit rien de plus, pensant que l'autre avait peut-être ses raisons ou bien qu'il était trop omniblé par son propre cas pour y penser.

Joshua continuait et... l'enviait? De quoi pouvait-on l'envier, si ce n'était de sa place de gardien? Décidément, le jeune homme se sentait perdu, mais les mots qu'il prononça l'assombrirent. Certes, il ne pouvait pas comprendre la sensation que l'on pouvait éprouver lorsque l'on avait rien à perdre, mais...


- Imagine-toi...

Il marqua une pause, laissant passer un silence court, mais pesant, comme si il voulait montrer à prisonnier ce que ça faisait d'être seul.

- Personne pour te saluer, personne qui pense à toi, à n'importe quel moment de la journée, personne pour te regretter lorsque tu es loin.

Finalement, c'était peut-être un peu compliqué d'expliquer ça. Les yeux d'Ervin se voilèrent légèrement, ne rien regretter était bien pire. Ne rien avoir pour se raccorcher à la vie. Etre indifférent devant la mort, c'était ça, être seul... Il fit quelques pas en avant, réduisant cette "distance de sécurité" qui les séparait et regardant le jeune garçon de ses yeux noirs, d'un regard vague et perçant dont lui seul avait le secret et dont il n'était probablement pas conscient.

- Imagine-toi être indifférent à tout. Ne pas s'inquiéter de la mort, du temps qui passe, de la pauvreté, de la richesse. Imagine-toi ces mots, sans aucun sens. Voilà, tu n'as plus rien à perdre.

On aurait dit la fin d'un film, on aurait dit un murmure qui se perd dans le lointain et qui, et pourtant, n'importe qui aurait trouvé son témoignage touchant et plus ou moins profond. Evidemment, lui n'y attachait pas cette même importance, il s'était habitué à sa condition, comme un comdamné à mort qui accepte son sort. D'une part parce qu'il na pas le choix, et d'autre part parce que cela fait moins mal d'accepter.


Dernière édition par Ervin Heargreaves le Mar 1 Juil - 23:50, édité 1 fois
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Joshua Fion

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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMar 1 Juil - 23:14

[Petite remarque de qqn qui chipote beaucoup sur des détails : Le téléphone a été inventé à la fin du 19ième siècle, dans les années 70 et a été commrecialement exploité dans les années 1877 aux Etats-Unis donc encore plus tard pour l’Europe, là on est dans les années 50, il me semble ^^]

Joshua écoutait le garde attentivement. Il restait toujours un peu méfiant et sur ses gardes. Toujours déboussolé, il préférait de loin jouer son rebelle sans manière, c’était tellement plus facile ! Mais avec cette personne en face de lui, cela ne servirait à rien. Il se sentait tout de même mal à l’aise. Comme s’il se balançait sur un fin fil avec la terre très loin en dessous de lui. Et il n’avait rien pour s’appuyer histoire d’éviter une chute fatale.

- Je n’ai rien de spécial contre les homosexuels, répliqua Joshua, ils ne font qu’aimer aussi, après tout. Mais j’ai quelque chose contre ce genre de personnes qui n’hésite pas à abuser de quelqu’un sans demander son avis à ce dernier et que celui-ci se retrouve alors accusé de quelque chose dont il n’est pas coupable, alors que l’autre arrive à se tirer. Je n’aime pas ceux qui profitent des autres. – il marqua une petite pause – Ce que j’ai voulu dire, c’est que je n’en veux pas aux policiers qui m’ont amenés ici. Ils ont fait leur boulot, et ils ne m’ont pas spécialement maltraité pour que je puisse leur reprocher une quelconque faute.

Quant au gouvernement… Joshua venait d’une famille normale, certes, mais la politique n’était réellement pas sa tasse de thé. Pour lui le mot gouvernement restait vague et vide. Le gouvernement était comme Dieu : Il était dans la bouche de tout le monde, tout le monde ce pliait sous ses ordres, cependant il restait impalpable, obscur et abstrait. Ce n’était pas une famille moyenne comme la sienne qui avait réellement accès à la politique, malgré les nombreuses chartes dont bénéficiait l’angleterre. Le gouvernement, c’était une brume très dense, pour un jeune garçon comme lui. Il était loin d’être majeur aussi, donc la politique était bien loin aussi.

L’autre commençait à lui donner des exemples de ce que cela voulait dire, être comme lui. Joshua l’écoutait à nouveau attentivement. Joshua voulait répliquer quelque chose, histoire d’expliquer un peu plus, mais le garde s’approchait, lui jetant un regard particulier qui laissait frémir le jeune garçon. Pas qu’il faisait peur ! Mais il était tellement spécial… ce regard. Le garde continuait à lui citer des exemples, mais dans ton plus bas, un murmure presque. Des mots qu’une brise de vent emportaient dès qu’ils étaient prononcés.


- Je vous envie tout de même, répliqua Joshua, à quoi cela sert-il maintenant de savoir qu’il y a dehors des gens qui pensent à vous, qui vous salueraient si vous serez encore dehors ? De plus que les probabilités de sortir de cette ville frisent le zéro absolu. Ici, je vous envie. À l’extérieur certainement pas. Moi j’aime la vie, mais on me l’a prise. Vous, on ne pouvait pas vous la prendre, car vous n’en aviez jamais eu. Vous ne pouviez donc pas souffrir de cette perte. Et cela fait mal de perdre toute une vie qui s’est construite autour de quelqu’un.
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Ervin Heargreaves
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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedMer 2 Juil - 0:47

(oui, c'est vrai, j'ai edité)

Le gamin essayait de s'expliquer. Ervin en sut pas si c'était parce qu'il volait absolument se justifier ou parce qu'il croyait vraiment à ce qu'il disait. D'ailleurs, le gardien aurait du lui en vouloir. Après tout, ce qu'il disait, c'était un ramassis de conneries. Enfin, d'après lui. Parce que c'était bien beau tout ça, d'en vouloir à quelqu'un, comme ça, mais il fallait ouvrir les yeux, juste un peu, et regarder ce qui se pasait autour de soi, ne pas rester fixé sur sa petite histoire, comme ça. Enfin, le gamin était borné, le gardien le savait.

- Ecoute, je n'ai pas envie de passer pour quelqu'un qui a un sale esprit de contradiction ou quoi que ce soit de particulier mais...

Il soupira. Comment expliquer ça à un gamin comme lui? C'était délicat, et il n'avait pas envie de tout lui dire pour qu'il doive ensuite lui réexpliquer...

- Ton copain, là, je coinçois ta... "haine" envers lui. Rien de plus normal en fait. Mais... tu n'en veux pas aux policiers? Certes, il ne sont pas à la tête de cette affaire mais...

N'était-ce pas logique? Peut-être était-il fou finalement... Peut-être n'y avait-il que lui pour penser comme ça, oui, ça se tenait, mais il voulait quand même essayer. Même si le monde l'avait rejeté, il pourrait au moins faire quelque chose pour qu'un gosse ouvre les yeux.

- Tu t'en fous en fait? Tu te moques pas mal que le monde n'ait pas même un minimum d'esprit critique? Ca ne te choque pas que les policiers suivent un mouvement aussi ridicule?

Certes, l'homophobie, ça ne datait pas d'hier, mais il y avait quand même des limites. D'un seul coup, on décidait de créer des villes pour enfermer les homosexuels... Et ça ne choquait personne, du moins, dans ceux qui étaient au courant?

*Peut-être que je suis complètement à côté.*

Oui, après tout, la mentalité avait probablement évolué. Pour lui qui était resté coupé du monde pendant plusieurs années, mais à ce point? Etait-ce possible? Ou était-ce simplement... humain? Ervin, malgré son moment de flottement après les meurtres qui avaient acculé sa famille, avait du bon sens.

Et puis.... il l'enviait. Ca par contre, c'était quelque chose qui, d'une part, le bessait, et d'autre part, l'énervait. Un peu... Parce que c'était pas si compliqué à comprendre...
Il soupira à nouveau. Bien sûr que c'était difficile à comprendre, bien sûr qu'il était difficile de s'imaginer seul quand on ne l'avait jamais été... Mais putain, pourquoi les gens ne faisaient pas d'effort?!

Il le regarda d'un regard à la fois douloureux, et froid. Pas qu'il veuille être méchant, et cela se voyait, mais...


- La vie ici et la vie à l'extérieur hein? Ca n'a rien de très différent. Tu as seulement des barrières qui se dressent autour de toi, mais ça, tu en as toujours, simplement, elles ne sont pas matérielles alors tu ne les vois pas. On ne m'a rien pris, c'est un fait et je ne peux pas le nier, mais on souffre de la solitude bien plus que de l'éloignement. Le terme "perdre" dans ton cas est, à vrai dire, assez inexact. Tu en es juste éloigné.

C'était difficile à expliquer. Dans le coeur d'Ervin venaient se mélanger un flot de sentiments différents. Il fallait qu'il se calme, sinon il allait faire une crise. Il fallait qu'il trouve rapidement un moyen de lui expliquer, de le convaincre... Mais avec un gosse comme ça, c'téait presque inhumain.
Il parvint à cacher son trouble, comme toujours, mais en lui, tout se bousculait.


- Je sais que tu ne vois pas ça sous cet angle, parce que tu n'as probablement pas vécu la même chose que moi... Mais...

Peut-être qu'il avait une idée...

- Tu vois, maintenant, tu n'as plus rien. Si tu oublies - et je sais que c'est difficile - ce qui s'est passé, ou plutôt que tu l'enfouis au plus profond de ton coeur. Et maintenant tu te reconstruis une vie tant bien que mal. Tu sais que tout le monde t'a oublié, qu'ils ne pensent plus à toi.

Dans son cas, ils étaient morts alors ce n'était pas difficile à comprendre.

- Tu ne trouves pas ça douloureux, que tout le monde t'ait oublié? Que tu sois devenu une sorte de fantôme du passé? ... Je sais que c'est un peu dur à concevoir.

Mais si il ne le comprenait pas, Ervin risquait de craquer...
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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedVen 18 Juil - 15:39

[J'ai eu un peu de mal avec les dernières paroles d'Ervin, j'ai pas vraiment capté si c'était une nouvelle idée, ou une sorte d'illustration/ de développement de ce qu'il disait avant ^^" J'espère que ça ira, ce que j'ai écrit]

À nouveau, Joshua laissait Ervin parler l'écoutant attentivement. Cette histoire de policiers... Pourquoi ce garde s'acharnait-il autant là-dessus ?

- Non, répliqua-t-il, car les policiers aussi doivent avoir une famille, une femme, des enfants desquels ils doivent s'occuper, qu'ils doivent nourir. Un refus d'ordres pourrait signifier un licencement qu'ils ne peuvent peut-être se permettre. Ils ne sont sûrement pas tous comme ça, mais ceux auxquels j'ai été confronté, me traitaient avec autant de respect qu'ils pouvaient me donner. J'ai eu de la chance, sûrement... pour ce coup-là. Je ne pense pas non plus qu'ils manquent nécessairement d'un esprit critique. Il leur manque la liberté de l'exercer.

Lui aussi... s'il s'imaginait policier... homme et père de famille... Il essayerait de garder son emploie pour le bien de sa famille. C'était égoïste comme pensée, sûrement,... Mais il ne pouvait pas en vouloir à quelqu'un alors qu'il aurait sans doute réagit de la même façon. Cela lui paraissait paradoxal. Surtout que policier était un travail bien payé, s'il ne se trompait pas. L'homme, aux dernières nouvelles, pensent d'abord à sa propre sécurité avant de se soucier celles des autres. Joshua lui comprenait qu'on essayait de garder une vie qu'on a réussi à se construire. Il négligeait pas le fait qu'il y en avait d'autres policiers, des homophobes. Mais ceux qui se sont occupés de lui... Ils faisaient leur train-train quotidien.

Certes, peut-être que ce garde avait raison.
Peut-être qu'au fond, c'était cela le plus dangereux. Les hommes qui vont leur boulot quotidien sans se poser trop des questions. Mais peut-être les policiers le faisaient... mais ils ne pouvaient pas agir, peut-être... enfin...

Joshua était perturbé. Au fond à quoi cela servait-il de réfléchir sur les actes des policiers ? À présent il était enfermé dans cette cité sale. Toutes ses réflexions ne vont rien changer à l'état actuel des choses. Et même si c'était des crétins finis... bah alors ils étaient des crétins finis. C'était vraiment idiot à dire, mais le seul contre qui se dirigeait la haine de l'adolescant était son professeur. Il aurait donné cher pour avoir sa peau !

Le regard que lui jetait Ervin ensuite était douloureux et froid, cependant Joshua tiltait qu'il n'avait pas d'intentions méchantes. Il lui parlait de barrière visibles et invisibles. Cela le rendait perplexe. Il n'arrivait pas trop à comprendre ce que voulait dire le garde. En même temps, cela n'avait pas l'air d'être une chose facile à expliquer de base. Après un moment de réflexion, Joshua secouait la tête.


- Je suis désolé, fit-il, mais il me semble qu'on a vecu des choses trop diverses. J'ai du mal à suivre votre raisonnement..

Le garde enchainait en lui disant d'oublier sa vie passé et que plus personne ne pensait plus à lui... Il lui demandait, s'il ne trouvait pas cela douloureux. Joshua baissait un peu la tête.

- Certes, je trouve cela douleureux, dit-il, c'est très douleureux même juste d'y penser. Mais... ce n'est pas pour autant que je veux oublier ma vie passée... Certes, elle est source de douleur, de beaucoup de douleur que vous ne connaissez peut-être pas comme je ne connais pas la vôtre, mais, dans un présent aussi gris et obscur que celui-ci, il me semble qu'elle reste tout de même un trésor important. De même... cette vie passée a fait de moi que je suis... si j'essaie de l'oublier, de l'enfuire... ne serait-ce pas enfuire une partie de soi-même ?

L'esprit de Joshua était embrouillé. Mille pensées diverses virvoltaient dans sa pauvre petite tête et il ne savait pas laquelle choisir, laquelle était la bonne, la vraie. Où était donc la vérité ? Existait-elle tout court. Il se grattait la tête, l'air perdu.

Finalement il secouait la tête.


- Je pense qu'on a une manière trop diverse de voir les choses, dit-il, pour qu'on puisse réellement comprendre ce que veut dire l'autre

Il esquissa un petit sourire timide.

Ou bien, il était tout simplement trop embrouillé. Venir lui sauter dessus avec des sujets pareils alors qu'il devait faire des rénovations, c'était peut-être une mauvaise idée...
Pourtant, il se donnait vraiment de la peine d'essayer de suivre
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Ervin Heargreaves
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MessageSujet: Re: Une triste réalité   Une triste réalité Icon_minipostedVen 18 Juil - 21:11

(Ah désolée. ^^' De toute façon ça colle avec ce que tu as écrit alors y a pas de problème.)

Plus le jeune garçon parlait, plus Ervin se noyait dans une totale incompréhension. Il y avait en effet des gens égoïstes qui s'inquiétaient bien plus pour leur petit foyer que pour des dixaines -centaines? Comment savoir?- de prisonniers qui n'avaient rien fait de mal... en dehors d'aimer. Certes, ces personnes existaient. Mais étaient-elles toutes comme ça?
Bien sûr, il ne revendiquait pas le fait d'être blanc comme neige. Non, comme tout le monde, il avait sa part d'égoïsme et d'individualisme. Mais il était pourtant convaincu qu'il n'aurait pas agit de la sorte en pareilles circonstances.

Enfin... peut-être aurait-il été le seul à se soustraire aux ordres de ses supérieurs. Peut-être qu'en fait tout le monde était devenu homophobe, et qu'il n'y avait que lui qui était complètement à côté de la plaque. Et puis ce n'était pas en désobéissant à un ordre absurde qu'ils feraient crever leur famille.


- Je pense simplement qu'il y a toujours un moyen d'éviter de faire certaines conneries, répondit-il calmement, sans demander de réponse.

Chaque homme était bien plus libre que ce qu'il croyait. Il "suffisait" d'oublier les barrières invisibles créées par la société actuelle, de regarder ce qu'il pouvait bien y avoir derrière tout ça. Mais Ervin était bien conscient qu'il était plus facile de vivre entouré de ces barrières et que la remise en question était quelque chose d'assez rare à cette époque. On est toujours plus heureux si l'on reste aveugle.

Le prisonnier enchaina. Oui, leur passé était sans doute opposé et il était impossible de demander à quelqu'un de le comprendre, du moins quelqu'un comme lui. Ce n'était pas un reproche, juste une constatation. Et puis le gardien vivait dans cette incompréhension depuis déjà un moment, ce n'était pas celle-ci qui changerait sa vie et il ne souhaitait pas que ce garçon connaisse ces souffrances qui lui étaient étrangères.

Une idée cependant retint son attention.


- Fuir... une partie de toi? Je pense que les évènements que l'on vit servent à se construire. Si tu avais choisi de fuir, ç'aurait été de ta propre initiative, une partie de ton caractère, quelque chose qui aurait été construit de part ton passé, je ne pense pas que l'on puisse dire que tu te fuis. Mais on peut tout de même dire que tu aurais été un fuyard, bien sûr.

Il s'arrêta quelques secondes puis reprit, un léger sourire aux lèvres.

- Mais tu as raison, notre passé a été trop différent. Par contre, je comprends parfaitement ce que tu as pu ressentir, parce que, même si je n'en ai peut-être pas l'air, je n'ai aps été seul toute ma vie. Seulement... les choses changent et évoluent.

Pour lui, elles avaient probablement mal évolué. Un meurtre, plusieurs meurtres étaient sûrement une de façons les plus radicales et les plus violentes de faire évoluer les choses. Mais c'était ainsi dans son cas, cela ne changerait pas, et il ne pouvait pas fuir éternellement.
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