Un nouveau arrivé

Joshua était d'humeur exécrable ! Même s'il n'en avait pas l'air avec son apparence tout à fait placide, il bouillait intérieurement, et cela depuis un moment. Plus précisement, depuis qu'il s'était réveillé quelque part dans une ruelle pourrie d'une cité pourrie qui grouillaient de gens pourris. Enfin.... "grouillait", les habitants semblaient plutôt éviter les rues, et Joshua avait juste eu l'honneur jusqu'ici de croiser un guardian qui s'était fait une joie de lui expliquer les règles qui regnaient en Queercity et de lui montrer son nouveau appartement. Les règles en soit, était d'une simplicité enfantine : Habitants, pas de droits. Guardiens, tous les droits. Interdication de faire l'amour. Joshua avait en envie d'éclater de rire quand il entendit celà ! De un parce qu'il était très, mais très loin d'avoir envie d'approcher qui que ce soit ici dans le but de faire l'amour, et de deux parce qu'il trouvait l'idée très malignes de coincer tous pleins d'homosexuels dans un endroit ensemble pour interdire toute relation amoureuse. Le gouvernement faisait réellement preuve d'une intelligence hors du commun !

Bref... le guardian l'avait lâché devant un immeuble en lui disant où se trouvait son apparement qu'il devait partager avec 3 autres hommes, ce qui ne l'enchantait guère. Il se jura : Si jamais son stupide prof se retrouverait par hasard dans cette ville et que, par tout hasard ils se croiseraient, son professeur mourrait peu après.
Enfin... évitons tout de même les préjugés ! Qui sait ? Il y avait peut-être dans cet appartement commun des gens comme lui, des gens qui souffrent d'une injustice flagrante et qui ne devraient pas se retrouver ici. Le jeune homme était lucide : Il avait abandonné tout de suite l'idée de proclamer son inoscence après la rencontre avec le guardien. C'était une bataille perdue d'avance, jamais on ne lui croirait ! On l'avait dénoncé homosexuel et en relation avec son professeur. Pour l'unique témoin, cela devait bien avoir l'air ainsi Il n'en voulait point à Natacha. Il aurait agit de même, sûrement...

Il poussa un soupire étant arrivé devant la porte de son nouveau "chez soi". Le guardien lui avait donné une clef, mais il lui semblait qu'il entendait des bruits derrière la porte. Il y avait au moins un de ses colocatoires...
Il haussa les épaules, et décida d'abord de frapper deux fois à la porte avant d'ouvrir et entrer.
Sans dire un mot - pas qu'il était malpoli, mais il oubliait ses manières quand il avait envie de faire un meurtre - il la renfermait derrière lui et jeta un regard dans son nouveau appartement, et celui ou ceux qui s'y trouvaient.


[voilà, avec un peu de retard, encore désolée ^^ j'espère que ça ira]

Ewen était allongé sur son "lit", la tête sur son oreiller, les mains croisées derrière la touffe de cheveux qui garnissait son crâne. Il rêvait, c'était certain. De toute manière, c'était la seule liberté qu'il s'accordait, et que personne ne pouvait faire quoi que se soit pour l'en empêcher. Les yeux dans le vague, il s'attendait à ce qu'un gardien fasse une entrée fracassante et fasse une perqusition. Mais si c'était le cas, il ne trouverait rien à part certains dessins qui se trouvait sur le lit d'un de ses colocataire. Il trouvait d'ailleur étrange qu'il n'ai pas vu les autres. A chaque fois qu'il rentrait, ou il faisait trop noir et il ne voyait personne, ou il rentrait trop tot, et s'endormait profondément avant de voir débarquer qui que se soit.

Poussant un profond soupir, il prit le médaillon qui lui pendait au cou et qui était en contact avec son torse. Le regardant avec tendresse et tristesse, il l'ouvrit, faisant apparaitre le visage de son cher frère. Deux rivières coulèrent sur ses joues, et il serra le médaillon dans sa main droite, l'autre étant toujours sous sa tête. Il revoyait le doux visage de son frère, il ressentait encore ses caresse sur son torse et sur son visage, ainsi que ses baisers doux et passionnés. Secouant la tête, il referma le médaillon et le remit sous ses vêtements. Cela ne servait à rien de remuer ses souvenirs, il le savait, cela ne ferait qu'empirer sa tristesse. De plus, son frère était mort, et ce n'est pas comme ça qu'il renaitra miraculeusement à la vie. Ewen se redressa, secha ses larmes et regarda le ciel gris par la fenêtre. Ses pensées vagabondèrent jusqu'a la mer, lui faisant ainsi parvenir le doux parfum des embruns. Serrant les poings, il se surprit à penser :

*S'il existe un dieu en ce bas-monde, il est bien intolérant ! De toute manière, ça fait longtemps que je ne croit plus aux chimères...*

Dès son plus jeune âge, il avait perdue toute croyance, à cause de l'univers dur et quasiment sans pitié dans lequel il avait été élevé. D'un coup, il repensa à Gwen, sa petite soeur. Il espérait du fond du coeur qu'elle allait bien.

*Quand j'y pense, c'est la seule de la famille, avec mon frère, en qui j'ai ressentit de la tendresse...*

Un pauvre sourire éclaira le visage du jeune breton, et il se mit à fredonner un chant typique de chez lui quand un garçon entra dans la pièce après avoir frappé deux coups. Il ne dit rien, et Ewen n'en fit pas plus, continuant de chanter dans sa langue maternelle, le breton, sa peine et sa tristesse...

[ c'est très bien, je te rassure, moi j'ai peur d'être un juste par contre ^^']

Shiro était parti pour se balader en ville. Enfin, dans cet endroit, sa "balade" serait plutôt synonime d'errance. Le ciel était toujours masqué par les fumées en provenance des usines. Ce n'était que le soir, quand l'activité s'arrêtait, qu'on pouvait espérer vaguement apercevoir des étoiles, voir parfois la lune. De toute manière, la vie ici était synonime d'enfer, et par ce fait même, quasiment plus personne n'osait rêver d'une autre vie, sans avoir peur de se faire réprimander.

La tête dans ses sombres pensées, Shiro ne vit pas qu'il était retourné sur ses pas. Quand il s'en aperçu, il montait déjà les escaliers, un paquet de dix feuilles sous le bras. Il avait encore réussit à se procurer du papier. Comment, ça, personne ne le savait, mais certains s'accordent à dire qu'il a passé un marché avec un vendeur qui ne venait que le jour du marché.
Poussant un soupir, il alla à la porte de sa chambre, et entra en frappant lui aussi deux coup. D'habitude, il ne le faisait pas, soit parcequ'il rentrait trop tard, soit parcequ'il était le premier arrivé. Mais là, il avait entendu un chant. Plaintif et mélancolique, ce chant d'une langue qu'il ne connaissait pas lui fit repenser à son pays natal, le Japon.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il remarqua qu'ils étaient déjà deux, et que personne ne parlait. Seul celui qui était allongé sur un lit chantait, l'autre, lui, ne disait rien. Après avoir fait un salut de la tête, il alla vers son "lit", prit un crayon gris et commença à dessiner, d'après ses souvenirs, son ancienne école japonnaise. Ses traits vifs et adroits firent apparaitre rapidement sur le papier une rangée de cerisiers en fleurs, avec derrière, l'entrée de son école.

La tristesse et la nostalgie le submergère, et passant à une autre feuille, il décida de dessiner sa mère. Il l'aimait toujours, quoi qu'elle ai fait, ce qui était d'ailleur un exploit quand on savait qu'elle avait failli le tuer sous un coup de folie.

[dsl pour la longueur, c'est pas terrible T-T]

Un nouveau entrait. Enfin "nouveau". Joshua ne doutait point que c'était lui le tout nouveau fraîchement arrivé. Cependant, lui aussi, il gardait le silence. On dirait que personne ici ne semblait d'humeur à discuter. Il se demandait si c'était le quotidien, ici. Il jeta un coup d'oeil dehors. En tout cas, ni la ville, ni le temps était très invitant à être de bon humeur et de sauteur au cou de l'autre pour lui faire des câlins. Il voit de loin l'échappement des usines. Oui, cette ville, rien qu'à la voir semblait vous pousser au suicide tellement elle était lugubre. Ou bien Joshusa était un peu trop sensible sur quelques détails pas très important...
En plus, ses "confrères" devaient avoir supporté une histoire aussi peu gaie que lui.
Alors du coup, le jeune russe semblait comprendre pourquoi ils gardaient tous le trois un silence à couper avec un couteau.

Cependant, il s'agissait de ses colocataires à vie, sûrement. Alors autant essayer de nouer un minimum de contact. Joshua doutait que de les ignorer apporterait quoique ce soit, et les contacts sociaux n'étaient après tout pas interdit. Du moins, le guardien qui l'avait amené n'a rien insinué de tel.

Joshua poussa un soupir dans son intérieur, puis décida de faire le premier pas. De plus, cette atmoshpère commençait un peu peser lourd et n'arrangeait rien pour son état mental. Comme l'un chanteait toujours, il s'adressait au nouveau arrivé.

- Tu as un bon coup de crayon, lui dit-il esquissant un sourire. Allez Joshua, on avale la mauvaise humeur et on se montre un peu sociable ! Ce n'était pas la mer à boire après tout....


[Bon, c'est pas bien long, vous m'excusez ^^" Mais j'espère que ça ira ^^")

Ewen continuait de chanter. Aussi étrange que cela puisse paraitre, ça le calmait et lui permettait de mettre ses idées en place...
Alors qu'il êvassait toujours, un autre garçon entra dans la chambre et alla au lit ou il y avait des dessins. Il avait d'ailleur un paquet de feuilles blanches sous le bras. Shiro se mit donc à dessiner, avec un air assez triste. Notre jeune breton se demandait s'il avait le même sur lui. Probablement...
Le premier qui était venu lui tenir compagnie dit au second :

- Tu as un bon coup de crayon

Puis il sourit. Ewen cessa petit à petit de chanter, la chanson arrivant enfin à son terme. Se levant avec souplesse et s'étirant de tout son long, il bailla, et dit au nouveau :

-Bienvenu parmit nous en enfer... Je m'appelle Ewen...

Bon, d'accord, y avait mieux comme réplique. Mais ce qu'il disait n'était que la stricte réalité, alors autant y faire allusion maintenant.
S'approchant de Shiro, il le regardait avec douceur et jeta un rapide coup d'oeil sur ce qu'il dessinait. Une femme d'age et d'apparence assez murs occupait toute la page. Le jeune breton se doutait que c'était la mère de son colocataire. Il dit :

-C'est vrai que tu dessine bien...

L'atmosphère tendue commença a disparaitre peu à peu, comme si elle n'avait jamais existée...

[dsl, c'est vraiment court T-T]

La chanson d'Ewen cessa peu à peu. Bizarement, Shiro la trouvait très jolie, et il essaya de se rappeler pourquoi il avait l'impression de connaitre cette chanson. Il soupira légèrement, et pensa qu'il devait sans doute la comparer à la berceuse que lui chantait sa mère quand il était petit.

- Tu as un bon coup de crayon

Shiro sourit doucement, et Ewen se leva tel un félin en disant :

-Bienvenu parmit nous en enfer... Je m'appelle Ewen...

Puis il se tourna vers lui et dit :

-C'est vrai que tu dessine bien...

Shiro posa ses dessins, et répondit en regardant Joshua:

-Quand à moi je m'appelle Shiro...

Puis il regarda Ewen et dit avec un joli sourire :

- Merci, mais tu chante bien tu sais...

L'atmosphère tendue disparaissait comme par magie. Shiro se demandait si c'était partit pour qu'ils deviennent amis. Peut être, ça serait bien... Après tout, il était juste interdit de faire des actes sexuels, mais pas de se faire des liens sociaux. Quand il repensa à l'interdiction, il ne pu s'empêcher de rire doucement, sans aucune méchanceté. Fallait-il que le gouvernement soi bête ! Enfin bon...

[dsl pour le petit post, j'ai pas d'inspi T-T]

L'autre arrêta de chanter, doucement. Sa chanson était finie. Il le salua alors en lui disant bienvenu en enfer. Joshua ne pouvait s'empêcher d'esquisser un sourire. Mais il était loin d'un sourire heureux ! C'était le genre de sourire "Je le savais !" un peu rebelle sur les bords car il n'arrivait pas à accepter ce qui venait de lui arriver. Puis il poussa un soupir, s'adossant sur le rebord de la fenêtre et observant les deux colocataires. Ils n'avaient pas l'air méchants, au contraire, ils avaient même l'air sympathiques. Joshua était heureux d'être tombé sur des gens biens pour son "chez soi" au moins....

- Je m'appelle Joshua, se présenta-t-il finalement en dernier avant de s'adresser à Ewen :

- Tu chantais dans quelle langue ? Elle me rappelle un peu le gaelique... Très jolie.

Cela lui donnait en plus envie de se rémoriser quelques petits chants que son père lui avait appris. Joshua avait toujours adoré le gaelique. Enfin, il s'était toujour s'interessé au pays d'Irlande, avec ses contes et coutûmes. Il passait des heures chez son père quand il était petit qui lui racontait avec nostalgie de son pays natale. Sans le remarquer, il avait commencé à marmonner une petite chanson en irlandais. Cependant, ça restait très bas. Il était pas un chanteur, loin de là, heureusement que les chansons de gamins avaient des mélodies faciles à retenir et chanter le plus souvent....

Il esquissa un nouveau sourire, cependant plus sincère. Comme quoi, on dirait qu'il s'était trouvé quelques "connaissance" agréables. Il était même curieux de savoir comment leur relation allait évoluer, dans des termes amiciales évidemment ! Il en oublait presque sa mauvaise humeur de départ.

[L'inspiration viendra sûrement =) Moi aussi, j'm'fais court ^^"]

Après que notre breton ai dit à l'intention de Joshua "bienvenu en enfer", celui-ci fit un sourire étrange, mais loin d'être joyeux. Ewen connaissait le sentiment du nouveau, vu qu'il était lui aussi passé par là.
Coupant court aux pensée d'Ewen, Shiro se présentat et dit à Ewen qu'il chantait bien. Le sourire du breton lui servi donc de remerciement, puis Joshua se présenta.
Alors qu'Ewen allait repartir dans ses pensées (chose qu'il faisait maintenant les 3 quart du temps ^^), Joshua lui dit :

- Tu chantais dans quelle langue ? Elle me rappelle un peu le gaelique... Très jolie.

Le gaelique ? Ce devait être une langue irlandaise, et notre petite tête de mule répondit avec douceur.

-Je chantait en breton, ma langue maternelle... C'est une langue celtique, peut être que c'est pour ça qu'elle te fait penser à la langue que tu as cité...

Joshua leur fit, à lui et à Shiro, un vrai sourire. Peut être qu'il se sentait moins seul à présent, et qu'il voulait faire durer l'amitié naissante qui prenait forme.
Ewen lui rendit son sourire, puis il dit :

-Je viens de France, mais je me considère plus comme breton que comme français. La Bretagne et la France sont deux choses qui me paraissent différentes, enfin...

Ses yeux emplit de nostalgie regardait sans voir le mur qui lui faisait face. Il murmura, comme pour lui même :

-J'aimerais tellement retourner une dernière fois en Bretagne, pour voir la mer le long des côtes...